09:40

Scoutisme, attentat, Histoire

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Au pied d'un ensemble de bukers situés en pleine ville, je reste planté là alors que tout le monde s'affaire. Les crieurs annoncent la nouvelle : la guerre est finie, Hitler est fini. Je vois courir aussi bien des familles que des gradés. Mais pas le temps de contempler la victoire, je dois repenser à ma mission. Vêtu d'une chemise beige claire, d'un short foncé, je suis en fait infiltré dans les jeunesses Hitleriennes. Ma mission : assassiner le dictateur avant la fin de la guerre. Sauf que voilà, la guerre est finie, alors je dois reconsidérer ma mission. Pour ce faire je rentre dans l'un des immeubles fortifiés. Il s'agit d'une salle de banquet, où devrait se produire une cérémonie après le défilé des Jeunesses devant Hitler. Oui, même s'il a perdu, il continue d'y croire.

Je retrouve mon père et mon frère, eux aussi infiltrés. On se met rapidement d'accord pour mettre à exécution notre plan. Cela se déroulera pendant le défilé, je suis chargé de le faire tandis qu'ils feront diversion. Seulement au moment de se séparer, mon frère m'annonce qu'il a perdu son ceinturon, gravé JH. Sans cela il ne pourra pas passer le cordon de sécurité. Je lui donne donc le mien et file en chercher un autre au magasin. Sauf que comme la fin de la guerre a été annoncée, le type qui le tient s'est tiré. Je me débrouille pour en retrouver une vielle dans ma chambre, et je suis fichtrement en retard pour le défilé. Je me dépêche d'y retourner, j'ajuste mon uniforme, gagne ma place dans le défilé. Je le vois, il est à 10 mètres de moi, il serre les mains de ma rangée. Parfait. 5 mètres. 3 mètres. 2 mètres.

11:08

Usurpation d'identité, chasse à l'homme et parc zoologique

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C'est le week-end, vendredi soir. Je décide de partir à Lyon voir des amis là-bas. Je prends le train, mais pour une raison qui m'échappe je ne peux pas les voir. Alors je prends une chambre d'hôtel en me demandant ce que je vais faire le lendemain.

Le lendemain justement, je décide de faire un peu de tourisme. Je me rends dans la campagne où j'ai entendu parler d'une immense réserve naturelle d'animaux sauvages, que l'on peut visiter à pieds, sans grillage. Un peu comme l'île de Jurrasic Park niveau taille. A l'entrée, je retrouve une collègue de travail. Tiens, marrant. On décide donc de faire la visite ensemble, mais avant ça, on voudrait rencontrer le directeur. Donc sur la gauche de l'entrée se trouvent les bâtiments administratifs, là où sont les gardes en pause, etc. En fait c'est une véritable petite armée... Bref, la secrétaire nous fait patienter sur un banc dans un couloir, devant le bureau de directeur absent pour le moment, "mais il va pas tarder". Bon. Moi j'ai pas que ça à faire, la porte baille, je décide de visiter son bureau.

Et là je découvre l'univers d'un homme rongé par une passion qui n'a rien à voir avec les parcs, les animaux sauvages, et tout ça : il traque, espionne, poursuit une identité sur le web. Des pages imprimées recouvrent son mur, son bureau est rempli de notes, d'url, de questions, autour d'un personnage du web qu'il pense "faux". Si je comprends bien son raisonnement, il pense que cette identité qu'il pourchasse a été usurpée par quelqu'un. Il se trouve que ce quelqu'un, c'est moi. Mais ça le directeur ne le sait pas. Alors sur son calepin j'écris un petit mot au nom de cette identité, pour le faire enrager. Je sors du bureau, j'attrape ma collègue par le bras et lui explique en deux mots la situation. En somme, vaut mieux pas traîner ici.

On décide rapidement de sortir séparément, pour ne pas éveiller les soupçons. Oui ok c'est justement les éveiller mais on se sentait épié. Je pars devant. Sans me retourner je comprends que des gardes sont en train de l'arrêter. Ils ne m'ont pas vu, j'ai juste le temps de sortir du bâtiment. Trop risqué de passer par la grande entrée, je préfère m'enfoncer dans le parc. J'espère qu'elle ne parlera pas trop vite...

Un immense domaine est devant moi. Sur la gauche des falaises avec au pied des broussailles : difficile mais ils ne me chercheront pas là. A droite un grand lac, et au milieu une plaine sans fin, une route la traverse. Les touristes classiques sont au bord du lac ou filent en voiture vers les zones du fond. Parait qu'il y a des ourses en liberté là-bas. Bon, au lieu de me fondre avec tous les touristes, je file vers les falaises. Sauf que pour les atteindre, il faut traverser une vaste étendue plate pas très couverte. Qu'à cela ne tienne, je fonce. Je réussirai à grimper les rochers et à m'échapper par là. Je file donc, en courant, pendant de longues minutes. Et puis soudain, un bruit d'hélico volant très bas. Zut, je ne suis même pas encore au pied des falaises. Et de toute façon elles seront trop dures à grimper, je me suis sur-estimé. Hop demi-tour, je décide enfin de rejoindre les touristes classiques. Mais trop tard, l'hélico me passe juste au-dessus, fait demi-tour, stagne, un tireur se met en position, tire, la balle passe juste à côté de mon oreille. Ok, c'était un tir préventif, ils ne rigolent pas. Pas le choix, je me mets à genoux, les mains sur la tête. L'hélico se pose et les deux gardes armées descendent, courent vers moi, me mettent à terre et me menottent. Hop je suis embarqué dans l'hélico. On passe au-dessus des falaises.
— Félicitations pour vos falaises, elles sont super dures à grimper, je dis au garde à côté de moi
— Merci, répond-il fièrement
Et on passe à ras. Le pilote fait un peu son kakou, mais très vite il est surpris par un immense filet juste derrière une petite colline. On est horrifié, ce filet fait la taille d'un immeuble, c'est gigantesque. Le pilote s'arrête quelques mètres devant et pose l'hélico.
— SILENCE!! Souffle-t-il
Et on voit surgir une immense tortue, dressée sur ses pattes arrières, habillée comme un joueur de foot américain. On est dans la zone des tortues joueuses au foot. Et en pleine partie. Le monstre passe à côté de l'hélico qui doit lui sembler être une simple mouche posée sur le sol. Derrière nous d'autres joueurs surgissent. On est vraiment au milieu du terrain.
— Et personne ne filme ça ? je gueule complètement ahuri.
Je sors mon Blackberry de ma poche, avec mes menottes, et j'enclenche la fonction vidéo, pour capturer quelques images de ces monstres sortis de super Mario. Le pilote redécolle en trombe, tout vert, et on s'éloigne rapidement de l'endroit. Je continue à filmer, notamment mes gardes, qui jouent avec leurs casques. Je me demande si je pourrai bloguer cette vidéo...

On arrive aux bâtiments du début. Là on me pousse jusque dans une petite cellule. Je ne manque pas de gueuler, crier, m'insurger, c'est pas normal, je n'ai rien fait, etc. Mais on me fait comprendre que le directeur a très envie de me voir, et de me punir. Pourtant l'identité qu'il traquait n'avait rien à voir avec lui, je ne comprends pas.

Tout seul dans ma cellule je me demande comment je pourrais tourner cette histoire à mon avantage, notamment en bloguant mon arrestation au fusil et à l'hélico. Mais ça signifierait avouer que cette fausse identité, c'est moi. Dur. Mais pas le temps de faire les 100 pas, le directeur arrive. S'en suit un échange violent de "nous avons des preuves", "mes fesses oui, vous avez que dalle", etc. Jusqu'à ce que je comprenne que ma collègue, qui en savait long, a parlé très vite....

16:36

Univers virtuels et réalité trop améliorée

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Je suis à l'agence quand je reçois par mail une invitation pour aller dans un centre d'univers virtuels. C'est comme un parc d'attraction, on y va tous les 4-5 ans histoire de s'amuser un bon coup. Là c'est un groupe d'amis qui organise ça, allez, pourquoi pas. Je pars un peu plus tôt du boulot donc, et les rejoint au pied de l'immense immeuble gris, qui ressemblerait à un complexe de cinéma sans les affiches. Pas de fenêtre, mais des escaliers tout autour qui mènent à différents espaces. Ca fait longtemps que je ne suis pas venu.

Je les retrouve assez rapidement. En fait je n'en connais que deux sur les 6. On choisit le plus gros univers, même si on y a déjà tous joué il y a quelques années. Ca fait un peu comme les attractions à EuroDisney : on commence à les connaître. D'autant que cet espace a été créé par Disney... Bref, nous sommes tout de même un peu excités dans le hall d'attente en faisant la queue, c'est toujours sympa comme divertissement. Une fois enregistrés, une hôtesse nous conduit dans une petite salle annexe, recouverte de moquette et éclairée comme en plein jour malgré l'absence de fenêtres. Au centre, un énorme tube de plastique blanc descend du plafond et se divise pour rejoindre 7 cocons. Chacun prend place dans l'un d'eux en position foetale. Dès que la tête touche l'oreiller, une sensation unique me saisit. Mon corps est totalement engourdi l'espace d'un instant, je le sens mais suis incapable de bouger. Je ne vois qu'un voile gris avec une impression de déplacement. Quand tout d'un coup les couleurs commencent à apparaître : j'apparais à deux mètres du sol, sur une piste en pleine jungle. Comme lâché en plein air, j'atterris sur la terre. Les autres apparaissent tout autour. Une impression de déjà-vu nous saisit : nous faisons un certain effort pour comprendre où nous sommes, quand je lâche soudain "ah mais oui je me souviens, c'est le monde de la jungle ! Faut éviter les animaux !". En effet, au bout de la piste il y a une barrière au-delà de laquelle il n'y a ... rien. Et de l'autre côté, un grondement. Des animaux immenses arrivent en trombe : éléphants, hippopotames, girafes... Le but du jeu est de remonter la piste en courant et d'éviter de se faire écraser. D'emblée je manque de me faire empaler, je saute sur l'herbe en contrebas. Mais c'est pas drôle, donc autant foncer au milieu des animaux. Ceux qui connaissent font pareil, les autres hésitent. Finalement, une fois la salve passée, le monde s'efface et nous changeons d'univers.

S'en suivent un certain nombre d'autres lieux et situations, avec à chaque fois ce passage de l'inertie à la matérialisation. Un peu comme si le corps disparaissait, était téléporté morceau par morceau, pour réapparaître, s'emboîter, générer les sensations tactiles et recommencer à vivre.

A la fin de la simulation, je reste quelques minutes dans un état de pseudo-léthargie dans mon cocon. Impossible d'ouvrir les yeux. Pourtant je ressens la position foetale. Puis je parviens à bouger, comme à chaque fois qu'on arrivait dans un nouveau monde. A ce moment je réalise que la simulation a beau avoir quelques années, le rendu est étonnant de réalité. Impossible de faire la différence avec le vrai. Du coup le doute s'empare de moi : et si je venais d'apparaître dans une nouvelle simulation qui se calque sur la réalité de départ ? Horreur.

d'ordinaire je n'annote jamais mes rêves ; je tiens à préciser ici cependant que les sensations d'engourdissement successifs et de "réalité" étaient étonnamment dérangeantes

10:23

Morsure de zombie

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Apocalypse. La Terre est dévastée par un virus qui touche la race humaine comme une trainée de poudre. Ca fait des heures que je cours au milieu de la nuit, me cachant parfois derrière un mur, un buisson, une porte cochère... Ils sont partout. Ils sont rapides. Nous sommes peu.

Les zombies ont besoin de chair fraîche. Et pourtant, une bouchée leur suffit. Une fois mordu, le pauvre survivant devient l'un des leurs, avec une oreille en moins, ou un trou au bide. Ils se regroupent autour de feux de poubelles pour se réchauffer. Et moi je la cherche. Je sais qu'elle est encore en vie. Je dois la retrouver. J'arrive à un carrefour. Au coin, un terrain vague qui servait de terrain de basket accueille une quainzaine d'entre eux. Ils ne m'ont pas vu. Je recule et me blottis contre le mur. Quand soudain je heurte quelque chose, ou plutôt quelqu'un : un petit groupe de 3 survivants se terre là. Ils sont apeurés. Je reconnais l'un d'eux : mon boss. Je leur propose de me suivre, je sais qu'il y a plus loin une grosse bâtisse capable de nous abriter. Ils acceptent. Voilà le plan : il va falloir courir vite, très vite, on ne peut que passer devant eux. Ne pas se retourner.

Nous nous élançons dans le froid. Le sans monte rapidement au tempes. J'ai pris la tête et nous amorçons notre virage dans le carrefour. Les zombies lèvent la tête, nous voient, nous suivent. Je vais tellement tellement vite que mon virage est trop large, je heurte un grillage en U. Pas le temps de faire demi tour pour le contourner, je grimpe sur une poubelle et l'enjambe. Mes compagnons sont moins chanceux. Ils n'arrivent pas à sauter de la poubelle au haut du grillage. La vingtaine de zombie les a rejoint. Ils se ruhent dessus. Dans des cris horribles, je constate leur transformation, quelques morceaux de chair en moins. Je repars aussi vite que je peux.

Après de longue minute, à bout de souffle, je m'arrête en haut d'une rue déserte. Et je la vois, la fameuse bâtisse. Je ne sais pas comment je la connais, mais j'entre. Personne au rez-de-chaussée. Personne au premier. Reste l'étage. On dirait qu'il est barricadé. Il fait noir, et pourtant je perçois deux corps : deux rescapées tentent de se faire oublier, pensant que je suis un zombie. Rapidement, je les rassure tandis que nous cloisonnons l'étage. Je m'écroule ensuite de fatigue.

Au petit matin, je constate que ma course folle m'a entraîné de Paris à Lille (en une nuit!). Pas plus étonné que ça, je regarde par la fenêtre. Des groupes de zombies errent partout. Et des enfants. Plein d'enfants qui se rendent à l'école. Etrangement, ils sont insensibles au virus. J'apprends alors par l'une des deux femmes que le gouvernement a décidé de les renvoyer à l'école, puisqu'ils ne craignent rien. Elle n'est pas loin, me dis-je. De là, je me vois à la fenêtre, la vision s'élargit sur le quartier, et en contre-bas se trouve une école. La caméra plonge vers la cour, et je la vois : une petite fille, 4 ans, emmmitouflée dans son manteau d'hiver, avec son bonnet qui recouvre ses couettes... Elle est triste et se demande où sont ses parents. Et moi je la cherche désespérement.

12:01

Fraude électorale à la présidentielle

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Je me rends au bureau de vote vers 18h. Il y a un peu de monde mais la quasi totalité des votants de ce bureau a déjà voté dans la journée, soit près de 3000 personnes. Je prends mes deux petits papiers : "Nicolas Sarkozy" sur le premier, "Jean-Marie Le Pen" sur le second. Dans l'isoloir, je me fais une réflexion du genre "zut, faut pas laisser passer Le Pen, mais ça me fait ch*** de voter Sarko.. Grmblbl.. Bon.." et je glisse mon enveloppe dans l'urne. "A voté !".

Au moment de repartir, mon esprit commence à s'animer. Mais que faisait Le Pen au deuxième tour ? Il y a erreur ! C'est Sarko-Ségo le match ! Et de me ruer vers le responsable du bureau de vote :
- Dites, vous vous êtes trompé dans les bulletins ! C'est Royal et non Le Pen qui affronte Sarkozy !
- Comment ça ?
Le doute l'empare, il vérifie...
- Ah oui vous avez raison. On va placer les bulletins de Ségolène alors, pour les derniers votants.
Mais il ne réagit pas davantage. Je reprends :
- Mais il faut refaire voter tous les inscrits ! L'élection est caduque ! Au niveau national, vous imaginez ce que cela entraîne ? Même si notre bureau est le seul dans ce cas l'élection ne peut pas être valide !
Il bredouille quelque chose mais ne semble pas s'émouvoir davantage. Quand arrive alors dans le bureau un homme de petite taille entouré de deux gorilles. Il s'approche, chemise ouverte, Ray-Ban devant les yeux. C'est Sarkozy. En personne. Avec un franc sourire, il annonce :
- Calmez-vous messieurs, ce n'est pas si grave. Ayez confiance, l'élection peut continuer à bien se dérouler.
Le chef du bureau est rassuré, il repart à ses affaires. Sarkozy me toise, puis avec un coup de coude me lance tout bas :
- De toute façon nous avons déjà effectué un pré-comptage dans votre bureau : 85% pour moi. Si on refait voter les gens, le résultat sera identique ! Ahahaha !
A mon tour de le regarder. Je sors mon GSM, active la fonction d'enregistrement, puis lui demande :
- Dites moi, vous pouvez répéter ce que vous venez de dire ? C'est euh... (je pense subitement à son grand copain Le Meur) pour un podcast !
- Mon vieux, je vais pas refaire une conversation qui a déjà eu lieu, fallait écouter.
Et il s'en va, fier, hargneux, napoléonien, sûr de sa victoire imminente.

09:53

Un anniversaire, Sego & Sarko apportent le gâteau

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C'est l'anniversaire de mon père. On est en famille élargie, comprenant oncles tantes cousins etc. En milieu de matinée, une balade s'improvise. Tout le monde a oublié de lui souhaiter son anniversaire. Jusqu'à ce que quelqu'un s'en rappelle. Et la gêne s'installe en chacun de nous, qui venons lui faire une bise, honteusement. Il est vexé bien entendu. Après un moment de silence boudeur, il fini par nous annoncer qu'il a invité quelques personnes. Et quelques instants plus tard, qui arrive ? Nicolas et Ségolène. Ségolène est toute souriante, pincée de voir son concurrent également invité mais jouant le jeu, n'y prêtant que peu d'attention. Sarko râle dans son coin, peste, persifle, mais souhaite tout de même un joyeux anniversaire au paternel.

Nous restons bouche bée, bien évidemment. Les gardes du corps, eux, restent dehors. Et le gâteau arrive, soufflage de bougies, poignées de mains et accolades, le tout dans une drôle d'ambiance à la fois festive, gênée et dérangée par la présence presque intime de deux filous de la politique.