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Porte-feuille, aquasplash et absurdité

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Je retourne dans mon ancien immeuble, que j'ai habité toute ma jeunesse. J'ai encore les clés de la boîte aux lettres. Au hasard, je l'ouvre : une énorme pile de courrier adressé à notre nom. Je le récupère et tente d'accéder à notre ancien appart'. Je. Il est vide, la porte ferme mal, personne n'y a habité depuis quelques années. Je me rends sur la terrasse. Tiens, ils ont construit un aquasplash en bas. N'ayant rien d'autre à foutre, je m'y retrouve.

Il ya du monde, du bruit, ça craint. Je suis en maillot et toutes mes affaires sont dans mon sac à dos, que je prends soin de poser près d'une famille le temps d'aller faire trempette. Quelques minutes après, je reviens ; presque tout le monde est parti, mon sac aussi. Horreur. Mon porte-feuille, mon portable, mes clés, mes papiers, tout, disparu, envolé. Un jeune couple assis pas loin observe ma détresse et m'interpelle. Ce sont des allemands. Et voilà que je me mets à converser avec eux dans la si harmonieuse langue de Goethe, apprenant que les restes de mon sac sont au fond de la poubelle près d'un sandwich au Roquefort... La femme me donne la description du gars qui m'a tiré mes affaires et je la convaincs de m'accompagner au poste de police le plus proche. Sur le parking, elle voit passer le type dans sa bagnole : une petite voiture verte avec des cannes à pêche dedans. Ni une ni deux je me lance à sa poursuite sur le périph. Il prend de l'avance mais je vois au loin un bouchon, susceptible de me faire rattraper mon retard. Ce que je. Mais ce con sort par une bretelle, qui amène dans des tunnels. Il m'a vu, il accélère. Toujours en courant, je m'engouffre à sa poursuite, rasant les murs orangés. Et au bout du tunnel, une lumière. Me voilà plongé dans une arène de stock-car. L'horreur bis. J'évite les caisses, je me rue sur les gradins, je cherche des yeux le voleur fuyard. Il n'est pas là. Par où est-il sortit ? Je ne le saurai jamais.

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